7 days ago
TotalEnergies : la baisse des prix du brut et du gaz fait s'effondrer les bénéfices de 21%
Les années fastes 2022/2023 avec des résultats record portés par l'envolée des cours des hydrocarbures sont désormais révolues.
C'est peu dire que tous les trois mois, les résultats de TotalEnergies sont scrutés. Entre les incertitudes géopolitiques qui menaçant tantôt la production de gaz ou de pétrole, tantôt leur transport, les décisions aléatoires de Donald Trump sur le commerce mondial, les majors anglo-saxons qui se désengagent les unes après les autres des énergies renouvelables, les sujets ne manquent pas. Sans parler de la promesse faite aux marchés financiers par Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies d'une cotation à New York en parallèle de celle de Paris.
Au deuxième trimestre, les comptes de la compagnie publiés ce jeudi matin reflètent d'abord l'impact de la baisse des prix du brut et du gaz sur ses comptes. Les années fastes 2022/2023 avec des résultats record portés par l'envolée des cours des hydrocarbures sont révolues. TotalEnergies affiche un résultat trimestriel en baisse de 21% à 3,6 milliards de dollars (7,8 milliards pour les six premiers mois de l'année). Sa trésorerie disponible affiche un recul de 5% à 6,6 milliards de dollars, quand «les prix du brut ont reculé de 10%», rappelle Patrick Pouyanné le patron du groupe.
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Dans le détail, tous les métiers du groupe affichent un recul de leur résultat opérationnel : moins 15% pour la division exploration-production, moins 57% pour le raffinage-chimie, qui est l'activité la plus touchée et le plus sensible aux variations des cours. Les métiers du gaz naturel liquéfié ne reculent que de 2% et les renouvelables (integrated power de 3%), comme une confirmation de la stratégie de Patrick Pouyanné qui veut faire de son groupe un acteur majeur du gaz et de l'électricité renouvelable.
Confiant dans sa capacité à tenir ses objectifs, le groupe maintient la distribution d'un deuxième acompte sur dividende de 0,85 euro, en hausse de près de 7,6% sur un an et prévoit d'autoriser jusqu'à 2 milliards de rachats d'actions au troisième trimestre.